Le taulier

Il paraît que pour « Lieu il y ait », Il nous faut un taulier.
Ici ce sera Alban, un gabarit de pétrolier, rempli d’eau pure,
gardien du sens, cœur généreux, un peu hirsute, un poil blagueur,
provocateur ? Il crée le lien, gère vos besoins, vous tient la main,
Parfois son double, ou ses amis, qui ? La campagne !
Il est multiple, ils sont malins. Il accompagne ses invités et visiteurs
Sur les sentiers authentiques de l’humanité, et ses dérives concrètes et raffinées…

A table !

« Alors Alban, demain soir, pour le repas de 15 personnes, on fait quoi ?
– Ben je ne sais pas, j’y réfléchis, j’ai des patates, des poireaux, de la salade, du choux et un céleri de Mons, quelques noix, 2 pâtes à tarte et du pain fabriqué tout à  l’heure, les poires sont enfin mûres, on vient de charcuter le cochon du Michel et le Martin vient de déposer la commande de fromage de la Souleuvre. Y’a du matos.
– Mais, tu ne fais pas de menu, tu n’as pas de carte?
– Je fais plutôt du repas libre, je partage des moments,  je nourris les gens.
– Repas Libre ? Arrête de te la péter ! Qu’entends tu par là ?
– Je fais ce que je peux, et ce que je veux … En optimisant la matière disponible au moment où le défi se propose et en m’adaptant aux mangeurs à venir, en espérant toujours partager le plaisir d’une cuisine réussie, assortie des vins qui vont bien…
– C’est ça une « table d’hôte » ?
– La mienne, oui. elle est le reflet de ce que je suis et des choses que j’aime. On est inventif, il y a de l’expérience et c’est souvent bon, parfois excellent, clivant, plus rarement. On améliore, on innove, on partage … Et quand les gens sortent de table avec le sourire, demandent un indice sur la vinaigrette et se proposent d’essuyer un peu de vaisselle pour continuer la discussion, alors c’est que le repas est gagné pour de bon, et on fête cela en partageant une petite gnôle de région.
– Bon c’est bien beau tout ça, mais pour demain, les musiciens, les hollandaises, les cyclistes, les stagiaires, on leur fait quoi ???
– T’inquiète pas gros, c’est dans la tête … »